Le Chrisme résulte de la combinaison de plusieurs lettres regroupées ensemble et placées d’une manière bien précise. Symbole chrétien particulièrement fort, il est le monogramme de Jésus Christ.
Les premières lettres du Chrisme, X (Chi) et P (Rhô), sont superposées l’une sur l’autre de façon à former une sorte d’étoile à six branches. Il s’agit en fait de la première et de la deuxième lettre du mot grec « Χριστός » qui signifie « Christ ». À gauche puis à droite de celles-ci, on trouve respectivement les lettres α (Alpha) et ω (Oméga), première et dernière de l’alphabet grec. Ces deux autres lettres du Chrisme induisent la notion d’unité, de totalité puisqu’elles encadrent ce même alphabet. Elles symbolisent le commencement et la fin de tout.
Les lettres du Chrisme sont un véritable puit de sens et de significations, où rien n’est laissé au hasard. On peut ainsi constater que, mises à la suite l’une de l’autre, elles forment le verbe grec « ἄρχω » qui signifie « diriger, aller en tête, commander ». Un mot qui renvoie parfaitement à Jésus Christ puisque celui ci est considéré comme « fondateur et premier chef de l’Église chrétienne ».
Il existe également une autre forme de chrisme, formé par les lettres grecques I (Iota) et X (Chi). Cette fois, il s’agit des initiales du mot « Ἰησοῦς Χριστός » qui signifie « Jésus-Christ ».
Selon la légende, les lettres du Chrisme furent portées en bannière par l’empereur Constantin Ier lorsqu’il écrasa l’armée adverse durant la bataille du Pont Milvius. Mais si l’on cherche plus loin, on réalise que l’association des lettres du Chrisme remonte à une période antérieure et que ce symbole aurait simplement été « emprunté » par Constantin pour asseoir la puissance ainsi que la légitimité de l’Église chrétienne suite à sa victoire.
Ainsi, chez les grecs non chrétiens, ces lettres représentaient simplement l’abréviation du mot « χρηστός » (chrêstos), qui signifie « utile, de bon augure ». Il fait ici office de commentaire approbateur.